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Secourir un animal sauvage : quand faut-il vraiment agir ?

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Table des matières

Votre enfant est-il déjà venu vous voir en vous disant : « Maman, maman j’ai trouvé un animal blessé ! Vite il faut l’aider ! » ? Si oui, vous vous êtes sans doute dit : « Mince, je ne sais pas quoi faire… J’aimerais l’aider, mais je suis perdue, je n’y connais rien en sauvetage d’animaux sauvages ». Pas de panique, on va vous aider à y voir plus clair, à vous et à votre bout de chou.

Est-il vraiment en détresse/blessé ou est-ce juste une impression ? Faut-il le manipuler ? Lui prodiguer les premiers soins ? Le transporter chez un vétérinaire ? Qui est habilité à recueillir, prendre en charge et soigner la faune sauvage ?  Ce sont de très bonnes questions auxquelles il faut répondre pour savoir comment agir en conséquence.

D’après la LPO (Ligue Protectrice des Oiseaux), de trop nombreux animaux sont recueillis et amenés dans des centres de soins alors qu’ils ne sont pas véritablement en détresse. Il est important de bien vérifier avec votre enfant que l’animal soit vraiment blessé avant d’intervenir. Nous allons voir ici les cas de figure les plus communs et nous allons vous guider.

L’animal n’est pas réellement blessé

Le cas général des animaux adultes

Vous ne voyez pas de blessure ? Pas de plaie ? Pas de sang ? Rien ne vous paraît évident ? 

Approchez-vous de lui pour vérifier. La plupart des animaux sauvages adultes prennent peur lorsqu’on s’approche et s’enfuient : c’est généralement le signe qu’ils vont bien. 

Le cas des oisillons

4 oisillons sans plumes dans un nid au milieu de bambous.

Le printemps est la période de naissance des oisillons et il n’est pas rare d’en voir certains au sol qui paraissent en danger. Il faut savoir qu’il est normal qu’ils soient au sol. Ils sont parfois trop à l’étroit dans le nid avec leurs frères et sœurs et commencent à sortir. Ils peuvent également terminer de grandir au sol bien cachés. Un jeune oisillon est très rarement abandonné. Les parents ne sont jamais loin, ils l’observent et viennent s’occuper de lui pour le protéger et/ou lui donner à manger.

Observez-le pour être sûr que tout va bien. Pour cela cachez-vous et regardez. S’il a des plumes et sautille, qu’il semble se déplacer, tout a l’air normal. 

Le cas des jeunes mammifères

Faon qui court dans les hautes herbes.

Les mammifères allaitent leurs petits. Les lièvres d’Europe ou les chevreuils par exemple, cachent leurs petits dans les hautes herbes et reviennent toujours pour s’occuper d’eux. En attendant, les bébés restent sans bouger à l’endroit où leur mère les a laissé. Il ne faut pas les toucher ! Car contrairement aux oiseaux, ces animaux ont un très bon odorat et ils risqueraient de rejeter leur(s) petit(s) s’ils sentent l’odeur d’un humain. Ils n’ont pas besoin d’aide. Si le petit se déplace/se perd, sa mère partira elle-même à sa recherche.

L’animal est réellement blessé et en détresse

Un oiseau est déposé dans un sac pour être soigné.

Le cas général des animaux adultes

Problème évident : Il ne peut pas voler ? Il ne peut pas se déplacer ? Vous voyez une plaie ? Du sang ?

Problème plus subtil : Vous ne voyez rien de cela, mais lorsque vous vous approchez de lui il ne bouge pas ? L’animal a sans doute un problème (généralement, les animaux sauvages s’enfuient rapidement comme nous avons pu le dire précédemment). Il est alors peut-être blessé, affaibli ou malade. Il ne peut sans doute pas se défendre et il est donc en danger. 

Dans les deux cas, vous allez pouvoir intervenir et appeler un centre de secours pour animaux sauvages. Dans tous les cas, faites attention à votre sécurité. Voyons les différents cas de figure.

Le cas des oiseaux

Si vous avez un doute, contactez directement la LPO (Ligne Protectrice des Oiseaux) la plus proche, ils vous guideront. Sinon, prenez déjà le temps de vous protéger surtout si c’est un oiseau de taille conséquente tel un rapace : mettez des gants et des vêtements longs qui couvrent toutes les parties de votre corps. Attrapez-le ensuite avec précaution à l’aide d’une serviette ou d’un vêtement. Attention à son bec et soyez prudent avec ses ailes. Il faut ensuite le placer dans un carton fermé avec des trous pour qu’il puisse respirer. Placez-le dans une pièce au calme. Ne lui donnez pas d’eau, ni de nourriture.

Contactez le centre de soin le plus proche de chez vous. Vous pouvez trouver le numéro d’appel sur le site de la LPO à l’adresse suivante : https://www.lpo.fr/la-lpo-en-actions/agir-pour-la-faune-en-detresse/centres-de-soins/ ou en appelant le 05 46 82 12 34, ils vous conseilleront et vous donneront les consignes à suivre. 

Le cas des oisillons

Oisillon sans plumes sur de la paille.

De manière générale, il est tout à fait normal qu’un oisillon se trouve au sol (voir partie précédente sur les oisillons), mais certains signes montrent qu’il y a un problème/danger. S’il n’a pas ou presque pas de plumes et ne bouge pas/semble endormi, il est possible qu’il soit tombé de son nid. Observez les branches des arbres autour de vous, essayez de repérer où se trouve son nid et remettez-le dedans. Si vous ne trouvez pas le nid, essayez d’en recréer un à l’endroit où vous l’avez trouvé. Ensuite, il faut déposer ce dernier dedans. A savoir que contrairement à la croyance commune, les oiseaux n’ont pas un odorat développé. Les parents de l’oisillon ne sentiront pas votre odeur et ne rejetteront donc pas le petit, ce qui est une très bonne chose.

Le cas des mammifères

Bébé hérisson (choupisson) en boule dans une main

Ce peut être un lièvre, un écureuil, un renard, une souris, un hérisson, une biche, ou même une chauve-souris, etc. Dans tous les cas, vous n’êtes pas un spécialiste donc protégez-vous : vous pourriez être mordu ou griffé. Attention aussi aux maladies qu’il pourrait vous transmettre. Portez obligatoirement des gants et couvrez tout votre corps avec des vêtements longs. Ensuite, attrapez l’animal doucement et avec prudence. Recouvrez-le d’un tissu. Attention, bon nombre d’animaux ont un corps très fragile. Soyez prudent avec ses pattes. Placez-le ensuite dans un carton avec des trous pour l’aération. Mettez-le dans une zone au calme. Ne lui donnez pas à boire ni à manger. Contactez ensuite le centre de soins de la faune sauvage le plus proche. Vous trouverez le numéro sur leur site : https://www.reseau-soins-faune-sauvage.com/ ou en allant sur : « Faune sauvage en détresse », puis « J’ai trouvé un animal en détresse », puis « Trouver un centre près de chez moi ».
A ce stade, une carte apparaît et il vous suffit de zoomer sur la région qui vous correspond.

Vous pouvez également contacter un centre de la LPO (qui ne s’occupe pas uniquement des oiseaux) en allant sur leur site internet : https://www.lpo.fr/la-lpo-en-actions/agir-pour-la-faune-en-detresse/centres-de-soins/ ou en appelant le 05 46 82 12 34 pour être conseillé. 

L’animal n’est pas blessé mais en danger imminent

Il peut arriver que l’animal ne soit pas blessé mais qu’il soit tout de même en danger immédiat : il faut intervenir. Faites preuve de bon sens. Par exemple, si un oisillon apprend à voler mais qu’un chat se trouve à proximité, récupérez l’oisillon et remettez-le dans son nid, ou bien faites rentrer le chat (si c’est le votre).

 

A noter que la détention d’un animal sauvage est interdite par la loi. Il y a cependant une tolérance lorsqu’on porte secours et qu’on suit les indications d’un centre de soins spécialisé.

Vous et votre enfant avez envie d’aller plus loin et de savoir ce qu’il se passe après qu’un animal soit soigné et guéri ? Il est parfois possible d’être présent lors de la réinsertion de l’animal dans son milieu naturel par le centre de soins spécialisé. Pour cela, tenez-vous au courant des dernières actualités des établissements de soins proches de chez vous.

Si on résume, un animal semblant en détresse ne l’est pas forcément et il faut bien analyser la situation avant d’agir. Ce n’est pas forcément évident de trancher, alors si vous avez un doute, n’hésitez pas à visiter les sites internet dédiés ou à appeler un centre de soins de la faune sauvage pour être guidé correctement. Dans tous les cas, se poser la question est déjà un grand pas pour ces animaux, alors un grand merci pour eux.

Un grand merci également aux établissements de soins qui se préoccupent de la santé animale et de la biodiversité, la plupart du temps bénévolement. 

Bibliographie: 

La Ligue Protectrice des Oiseaux ; le Réseau des centres de soins de la faune sauvage.

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